En 40 ans, de nombreuses femmes et hommes ont contribué à développer l’audience et les activités du Club de la Presse. Nous avons appelé à témoigner quelques anciens présidents, vice-présidents, trésoriers ou secrétaire générale qui l'ont accompagné durablement au cours de ces quatre décennies.

« Le Club s’est professionnalisé »
Simine Namdar,
conseillère indépendante en relations presse et communicatio

« J’étais journaliste à La Journée Vinicole à la création du Club. Quand il a cherché un permanent en 1987, je suis devenue secrétaire générale jusqu’en 1990. La mairie avait fourni des locaux, les mêmes qu’aujourd’hui, et nous étions mitoyens avec Reporters sans frontières, fondé au même moment*. J’ai découvert le monde de la communication, vu comment on pouvait travailler ensemble. Quand j’ai quitté le Club pour devenir responsable du service de presse au Département de l’Hérault, il devait avoir 400 adhérents. Les journalistes y étaient plus présents. Je pense que le Club est à l’image de l’évolution de nos métiers. Je salue sa volonté de se professionnaliser avec des débats, des conférences de presse, plutôt que d’être un syndicat ou club des amis. Depuis que je suis indépendante, j’ai ré-adhéré. J’apprécie les rencontres que le Club permet et j’ai récemment suivi un atelier sur Instagram. »

* NDLR : par Émilien Jubineau, Rémy Loury, Robert Ménard et Jacques Molénat

 

« Longue vie au Club ! »

Jean Kouchner, ancien journaliste et dirigeant de médias, formateur, professeur associé à l'Université de Montpellier

« J’ai été président du Club de la Presse de 1993 à 1995 (Jean était alors directeur du centre de formation CFPJ de Montpellier, NDLR). Le Club se professionnalisait, avec une diversification des activités, de la formation... Je l’ai suivi jusqu’en 1999, mais ensuite, j’ai mené des missions pour France Télévision outremer et pour l'Union de la presse francophone, même si ma ‘base’ était en Hérault. Je suis toujours administrateur du Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) et donne des cours de déontologie à l’ESJ. Je pense qu’aujourd’hui, l’IA et les fake news sont de graves dangers pour les médias, ça demande une très grande vigilance. J’observe aussi de plus en plus d’emprise du pouvoir de l’argent, mais il y a des raisons d’espoir, avec des médias encore farouchement indépendants. »

 

« La maison commune »

Alain Doudiès, ancien journaliste, ex-communicant public, de retour en journalisme

« Une tentative de création d’un club de la presse a échoué en 1982 : la poignée de journalistes qui y  réfléchissait s’est divisée.  Fallait-il ou pas accueillir des communicants ? Sans imaginer un instant que, seize ans plus tard, j’allais passer sur l’autre rive, je défendais l’idée d’une maison commune. Métiers distincts, raison d’être différente voire opposée, certes. Mais, à condition de ne pas sombrer dans la confusion, une féconde cohabitation était souhaitable. Elle nous a permis d’effacer les clichés respectifs et de faire chambre à part pour de justes raisons. Surtout, elle nous a conduit à œuvrer conjointement. Plus que jamais, c’est nécessaire. La lutte contre les multiples dérives, au profit d’une information fiable, même si elle est unilatérale, voilà un objectif majeur de défense de nos métiers, commun parce que d’intérêt général. »

 

« Le Club a beaucoup évolué »

Véronique Miramond, responsable communication de la Chambre Régionale d'Agriculture d’Occitanie

« Je suis entrée au Club il y a près de trente ans, en 1996. Je travaillais alors aux relations presse et l’événementiel de la mairie d’Agde. Je cherchais à rencontrer les journalistes autrement, lors de moments de convivialité. J’ai participé aux premières soirées du Club. À l’époque, il n’y avait ni Internet ni les réseaux sociaux. Je me souviens que c’était un peu la ‘guerre des tranchées’ entre journalistes et communicants. Le Club a bien évolué. L’annuaire est aussi un outil vraiment précieux. Récemment, je suis allée à une conférence sur la communication de crise, et c’était intéressant. Ce côté présentiel, on en a tellement besoin aujourd’hui. »

 

« Diversifier les ressources »

Pierre-Paul Castelli, conseil en communication, formateur

« J’ai connu le Club dès les années 80 et j’ai été plus impliqué dans les années 2000 sous la présidence de Karine Comazzi, en étant trésorier. Je me souviens que c’était à un moment compliqué. J’ai été désigné volontaire parce que je manageais des entreprises*. On a remis tout à plat, professionnalisé. Il y avait une fragilité par rapport aux subventions des collectivités. Nous avons diversifié les ressources, tout en préservant les équilibres pour atteindre plus de sérénité financière. Un collège de partenaires a été créé. Depuis dix ans, je suis installé près de Strasbourg il y a dix ans, et j’ai adhéré au Club de la Presse local. »

* Phaestos Prductions, puis Le Journal des Plages et TV Sud

 

« Toujours être en alerte, anticiper. »

Florence Combes-Boulard, directrice de cabinet du sénateur de l’Hérault Henri Cabanel

« J’ai adhéré au Club en 1998, alors que j’étais au Département de l’Hérault. À titre personnel, je suis fière de la ‘mention spéciale’ obtenue aux Trophées FUSE 2017*. J’ai aussi représenté les communicants comme vice-présidente et je me souviens de réflexions sur une charte de déontologie des communicants, mais ce n’était sans doute pas encore le moment. Aujourd’hui, la RSE s’impose à tous. Journalistes et communicants sont-ils des frères ennemis ? J’ai toujours vécu des relations de confiance avec les journalistes. Quand tu respectes la liberté de la presse, tu n’as de problème avec aucun média. Je me souviens qu’avec l’arrivée du bi-média (papier et web), on disait déjà aux journalistes  : ‘Attention à vos métiers’. Aujourd’hui, ils subissent la révolution des réseaux sociaux. »

* pour son livret expliquant la mission du sénateur Cabanel.
 

« Nos journalistes et nos communicants ont du talent ! »

Jean-François Boyer, trésorier actuel du Club de la presse

« Je rentrais au Club de la presse Occitanie comme adhérent en 1996, voilà près de trente ans. J’ai été membre du CA, avant d’être trésorier depuis environ douze ans. À la suite de Pierre-Paul Castelli, dont j’ai appris entre autres « le principe de précaution » dans la gestion des finances du Club.

Le CDP, c’est la maison des journalistes et des communicants. Le Club n’a eu de cesse d’œuvrer pour défendre et promouvoir ces deux professions durant toute cette période, et continuera dans ce sens. Les journalistes et communicants ont du talent, et les permanents autour d’Agnès Maurin ont réalisé et réalisent toujours un formidable travail d’accompagnement, avec en moyenne plus de 200 manifestations accueillies ou organisées par an. Nous ne pouvons qu’être admiratifs, reconnaissants, et leur tirer notre coup de chapeau ! ».

 

Elles ont fait grandir le Club :

Avec ardeur et créativité, secrétaire générale ou directrice, ces cinq femmes ont joué un rôle majeur dans la vie et le développement du Club. En solo ou en équipe, elles ont réalisé les projets des élus et concrétisé les valeurs professionnelles des membres. Elles ont géré et animé le Club, dans les relations avec professionnels et partenaires et par la mise en œuvre de multiples initiatives. Grand merci à chacune d'elles. Simine Namdar (1987-1990), Monique Ducase (1990-1995), Anne Simon (1995-1998), Eve Buonomo (1998-2000) et Agnès Maurin (depuis 2000).

 

Tous les présidents de 1984 à 2024 :

1984-1987 : Rémy Loury, Midi Libre

1987-1989 : Alain Doudiès, agence JAM

1990-1991 : Robert Ménard, Radio France Hérault

1991 : Jean Lelong, agence JAM

1992-1993 : François Wiard, La Gazette de Montpellier

1993-1995 : Nicole Chastanier, TF1

1995-1997 : Jean Kouchner, journaliste indépendant

1997-1999 : Georges Mattia, Midi Libre

1999-2002 : Karine Comazzi, France 2

2002-2003 : Francis Zamponi, journaliste indépendant

2003-2004 : Laurent Blondiau, L’Humanité

2004-2006 : Philippe Berjaud, Midi Libre

2006-2009 : Anne Devaillly, journaliste indépendante

2009-2012 : Yannick Povillon, Midi Libre

2012-2016 : Olivier Roirand, TV Sud

2016-2021 : Céline Cammarata, journaliste indépendante

2021-2024 : Olivier Roirand, ViàOccitanie

 

Témoignages recueillis par Sylvie Brouillet et Nina Robert

 

 

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