La commission « Femmes et Médias » a été créée en 2014 par le Club de la presse Occitanie. Elle a pour objectif d’améliorer et renforcer l’image de la femme dans les médias.
Plusieurs études chiffrées et organigrammes sur la presse en Occitanie ont permis de constater de fortes disparités entre femmes et hommes. Les expert·es invité·es dans les colonnes et sur les plateaux des médias sont rarement des femmes.
Le Club a lui même réalisé des études pour recenser la place des femmes tant dans les médias que dans les hiérarchies des entreprises de presse.
Il en ressort que dans la presse écrite nationale, seuls 16% des postes de correspondant·e·s sont attribués à des femmes. 20% pour la télévision et 37,5% à la radio.
Au niveau de la hiérarchie, 83% des postes de chef·fes sont occupés par des hommes. Les femmes sont donc très largement absentes des postes de direction et de nombreuses rédactions sont même dirigées exclusivement par des hommes.
Le Club a également analysé les « pires sujets » en matière d’égalité hommes/femmes. Parmi les femmes interviewées, ce sont dans la culture et la technologie où elles sont le moins représentées.
Suite à ces constatations, Le Club de la presse a décidé de réagir en réalisant un annuaire recensant des femmes expertes dans différents domaines de compétences en Occitanie. C’est de là qu’est né l’Annuaire des expertes en 2016. Il se veut être un outil indispensable pour tou·te·s les journalistes et médias soucieux·ses d’une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes.
Les médias et les services de communication ont un impact et une responsabilité dans l’image qu’ils renvoient à la société. Rendre les femmes plus visibles dans les articles et les communiqués est donc une nécessité si l’on veut aller vers plus d’égalité. C’est ce que défend et pratique le Club de la Presse Occitanie.
Ce guide vise à nous donner quelques règles simples à mettre en oeuvre en partie ou en totalité dans vos articles et communiqués, comme le font déjà un certain nombre d’associations, institutions, médias et particuliers. L’écriture inclusive est composée de plusieurs techniques et ne se limite pas au point médian, même s’il est pratique pour rendre les femmes visibles sans alourdir, rallonger ou compliquer les textes.
N’hésitez pas à en parler dans vos rédactions, agences et services de communication.
Tous les mots existent ou, s’ils viennent d’être créés, peuvent être déclinés au féminin. Ex : autrice, correspondante, chercheuse, footballeuse, présidente, startuppeuse...
Certaines formes sont encore peu assurées et l’usage dira si elles seront retenues ou pas.
Plutôt que : « Pour cette chercheuse, professeur à l’INP de Toulouse »
J’écris : « Pour cette chercheuse, professeuse à l’INP de Toulouse »
Plutôt que : « Les Français ont élu le président », « La mobilité des apprentis », « Les droits des salariés », « La représentation des citoyens »
J’écris : « Les Français·es ont élu le président », « La mobilité des apprenti·es », « Les droits des salarié·es », « La représentation des citoyen·nes »
L’agence des Mots-Clés et Eliane Viennot, professeure émérite de littérature française, conseillent une « utilisation raisonnée du point médian ». Ils déconseillent des expressions pourtant utilisées comme auditeur·rice au profit de la double flexion «auditeur et auditrice»..
L’avenir et l’usage dira si cette forme sera retenue ou pas.
Plutôt que : « l’égalité hommes-femmes »
J’écris : « l’égalité femmes-hommes »
Le masculin n’est pas neutre et le mot homme ne doit plus être accepté pour désigner les femmes et les hommes. A savoir, le mot « homme » a volontairement été utilisé dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, afin d'écarter juridiquement les femmes du droit de vote.
Plutôt que : « Droits de l’Homme »
J’écris : « Droits humains » ou « Droits de la personne humaine »
Plutôt que : « Les hommes sont responsables du réchauffement climatique »
J’écris : « Les humains sont responsables »
La règle du « masculin l’emporte sur le féminin » enseignée à l’école est de plus en plus contestée, d’autant qu’elle n’a pas été toujours en vigueur. (cf l’ouvrage d’Eliane Viennot « non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin»). Si on veut éviter d’enfreindre une règle de grammaire encore en vigueur, il est possible de mettre le masculin à côté du verbe. Le verbe prendra le genre du terme le plus proche de lui.
Plutôt que : « Garçons et filles sont égaux » ; « Louis et Sara sont essouflés »
J’écris : « Filles et garçons sont égaux » ; « Louis et Sara sont essouflées »